Toulouse

Dunsinane / Dunsinane

Auteur : David GREIG
Traduction de Pascale Drouet et introduction de William C. Carroll
N° ISBN : 978-2-8107-0429-3
PRIX : 16.00 €
PRIX souscription : 13.00 €
Format et nombre de pages : 15 x 21 cm – 281 p.
Parution en mai 2016
Souscription jusqu’au 10 mai 2016
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Une impression de déjà-vu ? La forteresse de Dunsinane, c’est le château où s’était retranché l’usurpateur Macbeth à la fin de la « pièce écossaise » de William Shakespeare. David Greig reprend la situation là où Shakespeare l’avait laissée en 1606. Le tyran meurtrier a été éliminé ; la dangereuse femme-sorcière qui avait poussé son époux au crime est défaite, elle aussi. Peut-on alors espérer la paix ? Pas tout à fait. Certes, Macbeth est mort, mais son successeur Malcolm n’est que veulerie et luxure, et Lady Macbeth, de son vrai nom Gruach, n’est pas prête à abandonner l’Écosse aux mains de ce Malcolm, monarque calculateur appuyé par l’ennemi anglais. L’harmonie politique semble ne pas vouloir s’installer en ce royaume.

Dans la suite qu’il invente à la tragédie de Shakespeare, Greig s’infiltre dans les ouvertures, ou plutôt les ellipses, de l’histoire des Macbeth, et il les remplit des doutes politiques de notre époque. Greig rebat les cartes et distribue une nouvelle main aux joueurs. Il donne la parole à ceux que Shakespeare avait réduits au silence : Gruach (Lady Macbeth), Malcolm, et les soldats écossais et anglais.

David Greig, dramaturge écossais révélé en 1992 par Stalinland, commence une carrière de dramaturge et de traducteur de théâtre avant de devenir l’un des auteurs majeurs du théâtre britannique contemporain. En tant que traducteur, on lui doit le Caligula de Camus (Donmar Warehouse, 2003), une version des Bacchantes d’Euripide (2007) et des Créanciers de Strindberg (2008). Ses pièces, jouées à Londres et à Broadway, reflètent l’engagement politique de Greig : Europe (1995) est une sombre évocation des laissés-pour-compte du continent, San Diego (2003) revisite le rêve américain, Pyrenees (2005) raconte l’histoire d’un homme retrouvé amnésique dans la montagne, et The American Pilot (2005) revient sur la politique états-unienne au Moyen-Orient et en Europe de l’Est. Il est désormais le directeur artistique du Royal Lyceum Theatre d’Edimbourg.

Harlem Duet / Duo Harlem

Auteur : Djanet SEARS
Préface et traduction de Janice VALLS-RUSSELL
N° ISBN : 978-2-8107-0196-4
PRIX : 16.50 €
Format et nombre de pages : 15 x 21 cm – 200 p.
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Harlem Duet s’inscrit dans une ellipse, une absence d’Othello de Shakespeare pour interroger le rapport à l’Autre, sondant l’inscription de l’individu dans une communauté (la communauté afro-américaine), l’espace (Harlem), le temps (1860, 1928, les années 1960, les années Martin Luther King et Malcolm X, le présent). Cette pièce défie avec une certaine audace celle de Shakespeare. Djanet Sears invente un « avant » : Othello avant qu’il ne rencontre Desdémone, un Othello noir marié à une femme noire, Billie, qu’il quitte pour Mona, une femme blanche, collègue de l’université où il enseigne. L’Autre, ici, est non pas un homme, mais une femme, une femme qu’on entend, mais qu’on ne voit jamais. L’incompréhension de Billie face à l’attirance d’Othello pour cette Autre qu’est la femme blanche se double d’un sentiment mêlé de jalousie et d’un processus de désintégration psychique. L’histoire de Billie est pénétrée de celles de deux autres femmes aimantes, l’une en 1860 et l’autre en 1928, qui accompagnent le basculement progressif de Billie dans une folie mêlée de jalousie autodestructrice.

Auteur, metteur en scène et comédienne canadienne d’origine anglo-jamaïcaine, Djanet Sears a écrit de nombreuses pièces qui explorent la croisée des identités, des cultures et des héritages africains et européens dans le contexte américain. Son œuvre participe à l’émergence d’une voix canadienne originale, à la fois impliquée et à la marge. Djanet Sears a reçu le prix littéraire du Canada, le prix du Gouverneur Général, pour Harlem Duet, pièce jouée au Stratford Shakespeare Festival du Canada. C’est la première œuvre écrite par un auteur d’ascendance africaine mise en scène dans le cadre de ce festival. Directrice artistique du AfriCanadian Playwrights Festival et professeur associé de l’Université de Toronto, Djanet Sears est aussi l’auteur d’Afrika Solo (1987), et de The Adventures of a Black Girl in Search of God (2001).

Playhouse Creatures / Filles de scène

Auteur : April De Angelis
Traduction de Marie Nadia Karsky et Claire Larsonneur
N° ISBN : 978-2-8107-0295-4
PRIX : 14.00 €
Format et nombre de pages : 15 x 21 cm – 204 p.
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La pièce en deux actes d’April De Angelis met en scène les premières femmes à avoir eu le droit de monter sur la scène anglaise durant la seconde moitié du XVIIe siècle. Le règne de Charles II marque l’hésitation du théâtre et de la société entre une nouvelle ère aux mœurs plus libérales et le renforcement insidieux d’une exploitation des femmes, et en particulier des actrices souvent décriées comme prostituées. Filles de scène montre cinq des plus célèbres actrices de leur temps, Nell Gwyn, Elizabeth Farley, Rebecca Marshall, Doll Common et Mary Betterton. Ces cinq femmes d’âges divers sont les pionnières d’une frontière sociale, sexuelle et artistique dont la conquête n’est toujours pas achevée. La beauté, ses avantages et sa dictature, les salaires indigents, l’inégalité sociale et sexuelle informent le dialogue des cinq actrices en coulisse, faisant écho aux morceaux de bravoure qu’elles interprétaient sur scène. Ainsi on passe du lamento de Cléopâtre sur son lit de mort au quotidien parfois tragique, parfois comique d’actrices et de femmes dont les aspirations et les combats sont toujours d’actualité.

April De Angelis fait partie de la nouvelle dramaturgie britannique se penchant avec humour et réalisme sur la société contemporaine. Son œuvre traverse l’histoire britannique depuis la Renaissance jusqu’au XXIe siècle à travers le prisme du sujet féminin et de l’évolution de la condition féminine. Ses pièces telles que Playhouse Creatures (1993) ou A Laughing Matter (2002) mêlent figures historiques et anonymes du milieu du théâtre des XVIIe et XVIIIe siècles. Wanderlust explore le colonialisme de l’ère victorienne tandis qu’ Ironmistress (1989) est une œuvre en vers ayant pour héroïne Lady Charlotte Guest, traductrice et chef d’entreprise du XIXe siècle. Sa dernière pièce, Jumpy (2011), se penche sur les femmes de l’ère contemporaine à travers un dialogue comique intense entre une mère abordant la cinquantaine et sa fille adolescente. Ses pièces sont régulièrement à l’affiche du Royal Court Theatre, du National Theatre et de Broadway.