Paris

Lorsqu’il adapte Roméo et Juliette, le librettiste Felice Romani choisit de remonter, par-delà Shakespeare, aux sources italiennes du mythe. Il resserre l’intrigue, faisant table rase de Mercutio, de la nourrice, du clair de lune et du rossignol… Le drame s’assombrit : la querelle entre les deux familles devient une véritable guerre. La première rencontre des amants est rejetée hors-scène et la réconciliation finale rendue impossible. Dans le titre même que retient Bellini, les noms de Capulet et deMontaigu éclipsent ceux de Roméo et de Juliette, tout comme le conflit empoisonne leur amour. Mais l’opéra ressuscite également une scène que Shakespeare avait omise : lorsque Juliette – que Roméo croyait morte – s’éveille dans la tombe, les deux amants peuvent échanger quelques mots avant de s’endormir à jamais. Et le chant de ces vies, qui se croisent et s’entremêlent, illumine un instant le monde d’une lumière bouleversante. Sous la direction de Bruno Campanella, Ekaterina Siurina et Karine Deshayes prêtent leurs voix aux amants qu’enveloppe la musique intensément dramatique de Bellini.
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Bruno Campanella Direction musicale
Robert Carsen Mise en scène
Michael Levine Décors et costumes
Davy Cunningham Lumières
Alessandro di Stefano Chef de choeur

Paul Gay Capellio
Ekaterina Siurina Giulietta
Karine Deshayes Romeo
Charles Castronovo Tebaldo
Nahuel di Pierro Lorenzo

Orchestre et chœur de l’Opéra de Paris