Paris

Shylock prononce dans Le Marchand de Venise l’un des plus vibrants plaidoyers du répertoire au nom de l’humanité commune, et les plus sanguinaires cris de vengeance. Face à la société vénitienne qui affiche les principes généreux de l’Evangile, le Juif démasque l’hypocrisie des conduites, mais Jessica jette par les fenêtres l’argent de l’usure pour payer son passage dans le monde chrétien. Le dénouement « offre » à son père la même porte de salut, en le convertissant de force et en le dépouillant de ses biens.

Antisémitisme ou antijudaïsme ? Cette question et d’autres seront posées à Gisèle
Venet, éditrice du texte pour la Pléiade, et Stéphane Braunschweig, metteur en scène du Marchand, à la lumière d’extraits de plusieurs adaptations cinématographiques de la pièce et de moments de lecture par Gérard Desarthe dans la traduction de Jean-Michel Déprats.